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Médiathèque municipale : coup de cœur de PASCALE « WEST » de Carys Davies

Publié le par La Mairie de Montgiscard

WEST de Carys Davies

Carys Davies est anglais mais son roman se passe aux Etats-Unis au XIXème siècle. John Cyrus Bellman est arrivé d’Angleterre quelques années auparavant, il s’est installé avec sa femme et sa sœur en Pennsylvanie où il a monté un élevage de mules. Au début de l’histoire Cyrus qui ne s’est jamais remis du décès de sa femme, trouve dans la gazette locale un article faisant état de la découverte de mystérieux ossements géants dans le Kentucky. Dès lors il n’a plus qu’une idée en tête, trouver les gigantesques et étranges animaux auxquels ils appartiennent.

C’est cette quête que nous raconte C. Davies, ce voyage vers l’Ouest autant dure vers l’inconnu, dans des conditions dantesques, accompagné d’un jeune indien portant le nom de Vieille Femme de Loin. Parallèlement sa fille Bess, 10 ans, reste à la ferme avec sa tante et l’attend.

Bien qu’il soit relativement court, ce roman est une véritable épopée. L’écriture suffisamment précise et dynamique nous fait vivre cette aventure au plus près. Faut-il absolument courir après ses rêves ? Comment sortir de sa mélancolie quand une obsession en chasse une autre ? Et si ces monstres recherchés n’étaient pas si loin de nous finalement ?

 

 

 

Par-delà la pluie de Victor Del Arbol

Helena et Miguel doivent finir leurs jours dans une maison de retraite de Tarifa à l’extrême sud de l’Espagne. Mais après le suicide d’un de ses amis pensionnaires, Helena fait le point sur sa vie et va entrainer Miguel qui, lui aussi, doit solder le passé, dans un voyage qui les mènera jusqu’à Malmö en Suède. Mais si réveiller les fantômes et revenir en arrière pour réparer le passé  n’est pas sans conséquences, Miguel et Helena savent que leurs jours sont comptés et ils veulent partir en ayant, sinon compris, au moins fait la paix avec eux-mêmes.

Dans son nouveau roman, Victor Del Arbol nous replonge dans les heures les plus sombres de son pays, de l’armée africaine de Franco à la vallée de los Caidos, mais ses talents d’historien ne sont là que pour servir la magnifique histoire de deux êtres à la fois ordinaires et exceptionnels, héros une intrigue taillée au cordeau. L’auteur espagnol reste fidèle à son mode de construction du récit, plusieurs personnages, plusieurs époques, plusieurs lieux qui, à un moment se rencontrent pour nous offrir un moment de lecture inoubliable.

Ce road-movie en Datsun 1967 est très difficile à classer tant il joue sur plusieurs tableaux donc, même si c’est sombre, même si on croise quelques policiers, je dirai que c’est simplement de la littérature et de la très bonne.

Avec ce dernier opus, Victor Del Arbol se place définitivement parmi les grands auteurs espagnols de notre époque.

 

 

 

Alto Braco de Vanessa Bamberger

Alto braco (haute boue en occitan) c’est l’étymologie de l’Aubrac, ce haut plateau à la croisée de trois départements, célèbre pour ses vaches, son climat rude et une diaspora réputée pour détenir la majorité des bistrots et brasseries parisiens. Brune est la descendante d’une de ces familles, élevée à la mort de sa mère par sa grand-mère Douce, bistrotière parisienne, qu’elle revient enterrer dans son Aveyron natal. A cette occasion, Brune va découvrir beaucoup de choses sur sa famille et ses secrets mais surtout elle va découvrir ses racines, cette belle terre d’Aubrac et une bonne partie de ses habitants, les éleveurs de bovins. Alors évidemment ce roman touchera particulièrement ceux qui aiment le « sac d’os » et la « coupétade », qui savent ce qu’est une »clède » et un « carreirou » mais pas seulement, car c’est avant tout une belle histoire de femmes et un superbe hommage aux éleveurs, mais toujours très lucide et sans concession. Alors tous ceux qui pensent que nos éleveurs sont précieux et contribuent à faire que notre pays soit si beau, lisez ce roman, vous ne le regretterez pas !